MÉTIER

Emmanuelle Krebs Deladrière dessine à l’encre de Chine des paysages de Nouvelle-Calédonie sur divers supports mais principalement, et c‘est ce qui fait la particularité de son travail, sur des tranches de bénitiers. Ses thèmes favoris représentent des bords de mer, des scènes de la vie en tribus, des paysages avec des cases traditionnelles, des pins colonnaires et des cocotiers, des pirogues de l’île des Pins… L’artisane réalise également l’encadrement adapté sur mesure à certaines de ses créations.

PARCOURS

Emmanuelle a commencé à se former dans les arts plastiques en 1978, par des stages de reliure à Châtenay-Malabry, consolidés par des cours hebdomadaires dans une Maison des Jeunes, Place Monge à Paris.

À la Réunion, en 1982, elle donne des cours de reliure pour la formation professionnelle en alternance.
Arrivée à Nouméa en 1985, l’artisane s’installe dans un atelier de la Chambre des métiers 5 ans plus tard, en 1990, où elle continue à exercer le métier de relieur pendant 3 années, jusqu’à ce qu’elle crée l’Association d’Artisanat Calédonien avec l’association Batefo des femmes du Nord et une vingtaine d’autres artisans du sud.

Le premier magasin d’artisanat entièrement local voit alors le jour. C’est à ce moment quelle a la chance d’y rencontrer le peintre Michel Moulimois avec qui elle prend des cours de peinture.

INSPIRATIONS ET CRÉATIONS

C’est au cours d’un voyage en Australie qu’Emmanuelle découvre des os dessinés. C’est un véritable coup de cœur qui la pousse à se lancer dans ce nouvel art de dessins sur os encadrés. « J’ai pratiqué cet artisanat quelques années » déclare-t-elle, « jusqu’à ce qu’un lapidaire me propose d’utiliser du bénitier, matière noble et agréable à travailler. »

L’artisane ajoute « À Lifou, j’ai découvert les courges calebasses que je commence à utiliser. Le dernier cyclone ayant apporté dans mon jardin de nombreux morceaux de tôle, j’ai commencé à peindre dessus avec plaisir. ».