MÉTIER

Jacques OZIKA est sculpteur sur bois à la tribu de Traput, il travaille principalement le santal et le gaïac qu’il façonne en totems, chambranles et autres objets. Il coupe le bois une semaine avant de réaliser son œuvre, toujours en lune descendante car la sève descend à cet instant vers les racines. Il plonge alors le bois une journée dans la mer, le comparant à une éponge. L’étape de séchage est primordiale pour lui, c’est ce qui garantit la longévité de la sculpture.

Les commandes souvent très précises de ses clients le poussent à relever des défis tant techniques qu’esthétiques et le motive jusqu’à obtenir la perfection.

PARCOURS

C’est en regardant son oncle maternel que l’artiste découvre sa passion pour la matière. Il décrochera un CAP en menuiserie-ébénisterie et se formera à la pyrogravure.

En intégrant l’association des sculpteurs de Nouméa, il partagera le savoir-faire de ses pairs.

Il allie quotidiennement son activité à la vie en tribu, ponctuée du travail des champs et de la pêche.

INSPIRATIONS ET CRÉATIONS

Jacques puise son inspiration dans la nature de Lifou : le silence des plongées en mer, les heures passées en forêt ou à contempler les formes des stalagmites des grottes drehu.

En bas de ses sculptures, on retrouve l’animal totémique du clan de la terre ou de la mer puis, sous ses ciseaux à bois, apparaissent la fronde, la couronne et le visage de l’ancêtre.

L’artisan créé des chambranles, des flèches faitières ainsi que des pics à ignames.